Lorsque l’on se rend compte que l’on a trop de poils au niveau du visage et qu’il ne s’agit plus d’un simple duvet, il est nécessaire de consulter un médecin pour savoir d’où vient le problème et s’il s’agit d’hirsutisme ou d’hypertrichose. Souvent en plus, cet excès de pilosité est accompagné d’autres symptômes qui doivent pousser à voir un spécialiste (chute des cheveux, trouble des règles, acné, diabète, obésité, voix grave…). Un médecin généraliste sera d’abord tout à fait à même de faire un premier examen clinique, avant d’orienter vers un dermatologue, un gynécologue ou un endocrinologue.
L’analyse du médecin :
Ces spécialistes interrogent la patiente sur ses symptômes, son mode de vie, ses antécédents, la prise de certains médicaments… et lui feront passer un test (méthode Ferrminan et Gallwey), afin de déterminer son degré de pilosité. Ils analyseront pour cela différentes parties de son corps (dessus des lèvres, menton, avant-bras, jambes, abdomen…). Pour chacune d’entre elles, un chiffre entre 1 et 4 déterminera si elle n’a que quelques poils médians, épars, à ces endroits ou si la zone est complètement recouverte de poils. A l’issue du test, si elle a en tout obtenu 8 points, elle saura qu’elle n’est atteinte que d’hirsutisme léger. Au-delà, il s’agira d’hirsutisme modéré ou sévère.
Suite à ce premier test, la patiente est ensuite amenée à faire un bilan sanguin pour mesurer son taux d’hormones androgènes dans le sang et parfois à effectuer un IRM ou une échographie. En fonction des résultats trouvés, un traitement médicamenteux pourra lui être prescrit à base d’anti-androgènes (contraceptif oral ou médicament à base d’acétate de cyprotérone entre autres) ou encore un traitement local comme la crème Vaniqa, spécialisée dans les soucis de forte pilosité, notamment faciale.
Il ne faut pas donc hésiter à se tourner vers la médecine en cas de problèmes de poils, même si cela peut paraître gênant. C’est en effet la première étape pour tenter d’en venir à bout !